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To remote or not to remote ? Notre retour d’expérience chez KERN IT

Par Khalid Yagoubi - 15 Oct, 2025

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Cinq ans après le Covid, notre retour d’expérience chez KERN IT

Tout le monde le veut, tout le monde en parle : le remote. Mais après cinq ans d’expérience, notre constat chez KERN IT est clair : ce mode de travail n’est ni bon ni mauvais. Comme souvent, cela dépend.

La vraie réponse d’un vrai expert : “Ça dépend.”

Loin des discours manichéens, “le remote, c’est l’avenir” ou “le bureau, c’est la vraie vie”, la réalité est plus nuancée.
Le télétravail n’est ni une solution miracle ni un fléau.
C’est un outil. Et comme tout outil, il faut savoir quand et comment l’utiliser.

Avant, pendant et après le Covid

Avant le Covid, le télétravail n’était pas interdit chez KERN IT.
Certains prenaient déjà une journée à la maison pour se concentrer.
Mais notre culture restait profondément collective : travailler ensemble, au même rythme, dans une énergie partagée.

Puis le monde s’est arrêté.
Et comme tout le monde, nous sommes passés en remote total.
Sans le savoir, nous venions d’ouvrir un laboratoire grandeur nature sur le travail à distance.

Le remote : une révolution… et une illusion

Sur le plan de la production pure, c’était une réussite.
Les tâches s’enchaînaient, les tickets se fermaient, la concentration était totale.
Le deep work avait trouvé son terrain idéal : calme, efficacité, autonomie.

Mais au fil des mois, un revers est apparu.
Moins visible. Plus insidieux.

Le lien humain se fragilisait.
Les échanges se réduisaient à des messages planifiés.
La spontanéité disparaissait.
Les idées légères, les rebonds instantanés, les micro-ajustements : tout ce qui fait la vitalité d’une équipe s’évaporait.

Et surtout, nous avons constaté que le remote n’est pas adapté à tout le monde.
Sur le papier, tout le monde le veut.
Mais dans la réalité, certains ne se rendent même pas compte que ce mode de travail les fragilise : ils ont besoin d’un cadre, d’une discipline naturelle, et surtout d’être entourés.

Sans cette structure, la motivation s’érode, la communication devient laborieuse, et les petits malentendus prennent des proportions démesurées.
La perte de temps dans les incompréhensions ou les échanges désynchronisés est bien plus grande qu’on ne le pense.

Encore une fois : tout dépend de la force du lien.

Leçons du Bell Labs : deux espaces, deux énergies

Le Bell Labs, l’un des laboratoires les plus innovants du XXᵉ siècle, l’avait déjà compris.
C’est là qu’ont été inventés le transistor, le laser ou encore la théorie de l’information.

Leur secret ? Deux espaces complémentaires :

  • Des zones d’isolement pour le travail profond.
  • Des zones de rencontre pour provoquer les collisions d’idées.

Le Bell Labs n’opposait pas concentration et collaboration : il les orchestrait.
Et c’est cette alternance - travail profond + friction humaine - qui rendait ce lieu si fécond.

Chez KERN IT, nous avons vécu la même chose : l’équilibre entre solitude productive et énergie collective est la clé d’un vrai progrès.

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La réalité de chaque personne

Travailler à distance ne se vit pas de la même manière pour tout le monde.
Il faut tenir compte de la réalité de vie de chacun : son contexte, ses contraintes, ses équilibres.

Le remote devient réellement intéressant quand il sert la personne sans nuire à l’équipe :

  • Quand les trajets quotidiens deviennent épuisants
  • Dans des périodes de vie complexes (enfants, proches à charge, équilibre personnel)
  • Lorsqu’il faut retrouver du focus sur un sujet dense
  • Ou simplement pour reprendre son souffle dans un métier exigeant

Dans ces cas, le remote est un aménagement intelligent, qui équilibre les énergies et améliore la qualité de vie.
Mais cette liberté n’a de valeur que si le lien collectif reste fort.

Quand un collaborateur comprend profondément l’entreprise, ses projets et sa culture, le remote fonctionne.
Sans ce lien, il devient un piège : isolement, perte de repères, absence d’apprentissage.

Le message aux juniors

Notre conseil pour les jeunes développeurs, designers ou chefs de projet :

Tes premières années doivent se vivre près des autres.

Colle-toi aux seniors.
Observe, questionne, participe, écoute, partage les réunions et les pauses café.
C’est là que tu apprendras les bons réflexes, la posture et la rigueur.

Le remote est fortement déconseillé pour les juniors : l’apprentissage passe par la proximité et la spontanéité du collectif.
L’écran ne transmet pas la culture d’équipe. Le bureau, si.

La créativité naît du contact humain

Ceci est vrai aussi pour nos designers et UX designers.
La créativité ne naît pas derrière un écran mais dans l’interaction : autour d’un café, sur la route, en observant les utilisateurs ou en discutant avec les clients.

Un UX designer qui ne sort jamais de chez lui est coupé du terrain. Comprendre l’humain, c’est être présent, à l’écoute, au contact.

Le remote et la psychologie du travail

Travailler chez soi, c’est aussi amener le stress du travail dans son espace personnel. Les tensions d’un call difficile, les doutes, les deadlines : tout cela reste dans les murs.

Le bureau, lui, crée une frontière saine. On y laisse son stress, on en sort plus léger. C’est une soupape psychologique souvent sous-estimée.

Notre position chez KERN IT

Chez KERN IT, nous avons choisi une approche simple et honnête :
Le remote est autorisé, utile et parfois nécessaire.
Mais il ne remplacera jamais la proximité humaine.

  • Pour les juniors, il est fortement déconseillé : les premières années se construisent dans la transmission et la vie d’équipe.
  • Pour les profils expérimentés, il devient un outil équilibré, fondé sur la confiance et la synchronisation.

Nous croyons à un modèle inspiré du Bell Labs :

Des moments de travail profond pour produire, des moments d’échange pour apprendre, créer et grandir ensemble.

Un dernier conseil

Si tu sais exactement quoi faire, reste chez toi.
Cherche le flow, entre dans la zone, concentre-toi.
Le remote est ton allié : c’est le moment du deep work.

Mais si tu ne sais pas encore quoi faire, va au bureau. Trouve tes collègues, parle, confronte tes idées, demande de l’aide. C’est dans ces échanges que naissent la clarté, les solutions… et souvent les plus belles idées.

Conclusion

Oui, le remote est parfait pour ceux qui veulent simplement exécuter.
Mais pour ceux qui veulent progresser, innover et devenir de meilleurs humains, le collectif reste irremplaçable.

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